Prenez votre billet, attachez vos ceintures, Et partons voyager dans un monde à l'envers, Sur les rives du Temps, où parfois s'aventure, Aux Esprits imprudents, l'Aigle de Jupiter.
Avec Hypocrisie, on traverse le gué De la verte Utopie, à la robe illusoire, On se prend à sentir, de ses rêves premiers, Le parfum d'Avenir, pour ne cesser d'y croire.
Prenons soin d'écouter la parole du guide, Et ne point nous pencher au dessus du ravin, Qui réserve aux curieux la profondeur du vide ;
Un sentiment de mieux, au réveil le matin, Berce le doux Espoir des jours imaginaires... Avant d'apercevoir l'illusion des Chimères !
Dans mon Paradis blanc, j'entends l'oiseau qui passe, Il m'apporte ses mots, sous une aile d'acier, Froid qui d'un sentiment pris au cœur de la glace, Attise mes sanglots, les faisant prisonniers.
Je lui dis qu'en enfer, je mérite une place, En n'ayant su jamais effacer le chemin, De la marque du fer dont se creuse la trace, En celle que j'aimais, sans lui lâcher la main.
C'est en voyant mon Père, allongé près de moi, Que j'ai compris la guerre, et j'ai perdu la Foi.
Reviendra-t-elle un jour se forger à l'enclume, En retrouvant l'Amour dans son écrin de plume ?
Croyant que je vais bien, surtout ne lui dis pas La raison qui m'étreint, sinon elle en mourra.
Ô Muse Bien aimée des vers galants Écoute encor glisser ma plume au vent Lis Love-toi dans mon rêve d'enfant Et teins d'encre les couleurs de ce temps
Guide mon cœur vers le chemin D'Amour Mes lèvres sur ta peau nue de velours Pose ta main sur mon corps sans détours Et caresse mes nuits aux fronts Entours
Reviens Danser sous la pluie de sitôt Dans mes pensées enfouies Aux marigots Délivre-moi quand l'ombre d'un héros Sur la piste en étoiles jette Un mot
Sillonne au fond les déserts De mon âme Où ma raison se perd Et te réclame Hurlante à mon désir secret Qui crame En ce feu mort où s'est perdue Ma flamme.
Je n'ai jamais aimé que ces nuits sans sommeil Les folles chevauchées à travers la montagne Et les parfums de fleurs en nos baisers vermeils Comme bouquet vainqueur sur la lande de fagne.
Je n'ai jamais aimé que ces longues ivresses Où l'on savait trouver la Clé du Paradis Le Secret du Bonheur dans le creux des caresses À la moite chaleur de nos jeux enhardis.
Je n'aimerai jamais si ce n'est pour toujours Du joli Moi en... mais ne serait-ce qu'un rêve Ego du Roi de Cœur couvrant un pli d'Amour ?
Je ne pourrai jamais du matin qui se lève Et sur l'ennui remet sa robe de velours Affronter sans douleur l'écueil d'un Nouveau Jour.
- l'amouRRRR... ma chéRRRie..., RRRe... ici on pRRRononce les "aiRRR" !
- oui, l'amouRRRe...
- ah, l'amour, l'amour... l'amour... tu veux savoir ?
- oui, Papy !
- l'amour, le vrai, ça s'écrit avec un A majuscule, comme les Allégories en Poésie...
- aRRRegoli ?
- Allégories... figures, images pour représenter quelque chose qui ne se voit pas...
- comme le Père Noël ?
- oui, un peu... quand on y croit...
- tu sais, Papy, j'ai une Allégorie dans ma chambre, un... une...
- certainement, car c'est important de croire, surtout en Amour !
- alors, c'est quoi l'Amour ?
- tu n'as bientôt que quatre ans, mais tu verras que l'Amour est quelque chose de très important dans la Vie, quelque soit l'âge, où que tu sois, quoique tu fasses... si tu es face...
- on peut l'effacer ?
- non, le vrai est indélébile, marqué pour toujours dans ton cœur !
- mon copain Ludo, des fois il est un peu débile, alors il faut que je le garde ?
- non, indélébile, c'est gravé, même si tu ne t'entends plus avec lui...
- tatoué... alors, et comment je peux savoir ?
- l'Amour, c'est comme un grand trou à combler tous les jours, avec des pensées, des gestes, des mots, des fleurs, des rires, des pleurs... sans que ce trou ne soit jamais plein... un trou sans fond...
- un tout sans rien ?
- un tRRRou... un trou qui n'accepte pas le vide, et qui fait parfois très mal...
- on peut pas guérir ce tRRRou ? Maman elle met un pansement quand j'ai mal, et ça guérit...
- oui, un pansement, c'est mieux qu'un pense-ment, qui fait encore plus souffrir le trou !
- tu sais, Papy, mon Allégorie, dans ma chambre, c'est ta photo !
- moi, ton allégorie ? Mais tu me vois...
- oui, mais quand tu ne seras plus là, et que l'Amour aura besoin de gestes, de pensées, de mots, de rires ou de pleurs, je verrai tout ça dans tes yeux...
- alors, le trou dans lequel je partirai sera un puits d'Amour où tu grandiras !
- oui, Papy, je t'aime, et je t'aimeRRRai toujouRRRs...