Clameurs

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samedi, juin 8 2019

Oh Non !

Oh Non !



Oh non ! N'allume pas

Je ne veux pas te voir

Seulement te toucher

Caresser cet Espoir

Á mon Rêve accroché


Mon regard sur la Nuit

Brûle dans ma mémoire

Et la couvre d'Étoiles

Alors sombre l'histoire

Aux yeux crevant le voile


Seulement te sentir

Comme une peau d'Amour

Une mue au Printemps

Sur l'hiver d'un sein lourd

Bien trop pendu au Temps


Oh non ! Ne t'en vas pas

Je voudrais te savoir

Dormir à mes côtés

Sur le fond d'un drap noir

Coudre un Soleil d'Été...


Léo Amigo - 07/06/19


Audio 


mardi, mai 28 2019

Á l'absente

Á l'absente



La vie était pressante au jour qui défilait,
Lasse, vide, en écueil, de son humeur tueuse.
Ma muse caressa la plume vertueuse,
Inspirant, ou fuyant sur un mince filet ;

Fragile et douce, à ma mémoire contenue,
Toi, tu voyais venir au loin le sentiment,
Sous les mots, l’encre bleue où s’écrit le serment,
La douleur de l’absence et de mon âme nue.

Un aveu... tu l’as dit ! – Saisissable amitié
Qui se lit dans le cœur, à ne vouloir paraître.
Me serais-je perdu d’invoquer la pitié ?

Erreur, bien m’en a pris ! Alors ! Sans te connaître !
A tes charbons ardents, sur la cendre où j’étais,
L'esprit inanimé, tu me ressuscitais !

Trist@nic
- nov 09


dimanche, mai 26 2019

Ecume

Écume de Mère

vendredi, mai 24 2019

Marche des repentis

Marche des repentis

Chemin de Nuit

Chemin de Nuit




Sur un chemin de Nuit j'ai croisé la Bonté
Qui trompait son Ennui avec des mots de Rêve
Elle avait dans le Cœur un parfum de l’Été
Souriant de Douceur par un soir qui s'achève.

Et sous des cheveux gris même un profond regard
Tel un Feu s'est épris dans le Foyer de l'Âme
Il a baigné l'instant de Soleil à l'égard
De l'Homme qui n'attend que l'Amour d'une Femme.

Inondé de Lumière assoiffé de Bonheur
Comme une vague entière épousant son ivresse
Un baiser déposé fut un bouquet de Fleurs
Ci venu l'apaiser au fond de sa Tristesse.

Et vous verrez la Nuit sous un quartier de Lune
Une Ombre qui la suit de Sable sur la Dune...


LéoAmigo - 05/19


vendredi, mai 3 2019

Milouziena

Milouziena



Ne soyez pas inquiets si parfois elle invite
A rester quelques temps, puis vous ferme les yeux
Pour vous prendre en ses bras, dans son lit malicieux.
Heureux qui la connaît, plus heureux qui l’habite,

Au long de nuits sans fin, son parfum délicieux
Envoûte le ciel d'or gravé dans nos mémoires,
On l'écoute chanter ou conter des histoires,
Et, ne quittant jamais pour chercher d’autres cieux

L'anse aux mille secrets, son doux Cœur se mérite !
Épris du même élan, l'Amour longe pour deux
Les rives du grand fleuve où le bonheur l’invite,

En communion d'Esprits, voués aux mêmes Dieux ;
Ci ma Terre à jamais, vient épouser le rite,
Sait vivre et sait mourir où dorment ses aïeux.


M@rselO - 02/19



Le Canada - Octave CRÉMAZIE (1827-1879)

"Heureux qui la connaît, plus heureux qui l’habite,
Et, ne quittant jamais pour chercher d’autres cieux
Les rives du grand fleuve où le bonheur l’invite,
Sait vivre et sait mourir où dorment ses aïeux."



Lande brumeuse

Lande brumeuse




Par ces matins câlins où le soleil se lève
Une ombre de tes mains redessine l’histoire

Et le terreau fertile où nous avons semé
La graine de l’Amour est son plus bel espoir

Sous les arbres géants où mûrissent nos rêves
Une fleur vient pousser à l’ombre des grands soirs

Cette lande brumeuse entr'ouvre la clarté
Qui m’éveille parfois sur les nuits les plus noires

Une ombre dissipée en nos vies qui s'achèvent
Ignorant à jamais les regrets au miroir

Survive au firmament l'astre des vérités
Et préserve un secret désir en moi d'y croire

Il sera notre enfant

Il n'y a plus un fruit sous les longs jours d'été
Quand seuls les sentiments peupleront en mémoire
Á l’urne de nos cœurs le ciel d'Adam et Eve

Ils auront nos vingt ans.


Tristanic – octobre 2008

mardi, avril 30 2019

En l'Air

En l'Air



Aussi libre que l'Air, je suis comme le Vent,
Qui rentre par derrière et ressort par devant,
Tantôt douce caresse, ou terrible ouragan,
La Force et la Faiblesse en un seul Élément.

Parfois je siffle un Air, sur les bords de la Seine,
Où le froid de l'Hiver le dimanche m'amène,
Et reprends le refrain de morsures glaciales,
En gerçures aux mains, quand le givre s'installe.

Je vais en courant d'Air, dans la ruelle étroite,
Et seul face à la Mer, où la Lune miroite,
Humer la Liberté de glisser où je veux,
Friser un bout de nez, caresser des cheveux.

Je ne manque pas d'Air, quand l'été se dérobe,
Espiègle, pas vulgaire, en soulevant les robes,
Et j'aime sur le seuil inhaler ce Parfum,
Porter mes soirs en Deuil, sur un souffle défunt.


Larsenbac - septembre 2015



lundi, avril 29 2019

Marche des Repentis

Marche des Repentis



Frères humains, qui après nous vivez,
Sur des chemins pavés de providence,
Où s'esbigne chacun, vous retrouvez
La horde des faquins, sous la potence ;

Frêles vainqueurs, en ce lieu de mémoire,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Quand de vos chants, célébrant la victoire,
Sitôt méchant, un air viendrait aussi...

Jamais au Ciel, ainsi que vous savez,
Haïr n'appelle un signe de sagesse,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
En amitié, grande est notre richesse !

La corde à nœuds guette les infidèles,
Et si l'un d'eux n'est point des repentis,
Seul restera, sans amis ni nouvelles,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.


Trist@nic - novembre 2016

d'après

L'Épitaphe de Villon (1431 - 1463 ?) ou " Ballade des pendus "

"Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis."


Écris-moi, écrie-Toi

Écris-moi, écrie-Toi



Sous tes matins de mots
J'ai réchauffé mon âme
Et rallumé sa flamme
Étreinte par défaut

Sous tes manteaux de mains
Le grand air s'illumine
Où m'éveille l'hermine
A ses jours incertains

Sous ta magie d'Amour
Ont fleuri mes pensées
Aux danses cadencées
Allégros pour toujours

Sous tes bains de minuit
Le démon qui m'assaille
À ses chapeaux de paille
Allume l'interdit

Sous des mots du matin
Je te vois à la ligne
Et persiste où te signe
Un froid miroir sans tain

Écrie-moi, écris...
Toi !


M@rselO - juin 2018


Amour m'a tueR

Amour m'a tueR


Dans la douce chaleur d'un joli soir d'été,
Le vent tourbillonnait, caressant les visages,
Et l'Amour souriait à la Félicité,
Partageant le Bonheur sur un petit nuage.

Tandis qu'au loin déjà l'horizon mordillait
Le Ciel gris, pour aller s'enfermer sous son voile,
Au fond de la vallée, la Colère avançait,
Écartant de ses bras d'innocentes étoiles.

On entendait chanter les plus belles louanges,
Aux canons de beauté dont s'habillent les Anges,
Et tous les Cœurs battaient à l'unisson des corps,

Quand l'orage est venu chargé d'une folie,
Á déverser aux crues ses flots d'intempéries...
La Colère pleurait, mais l'Amour était mort !


Trist@nic - octobre 2015


samedi, avril 27 2019

Bacchanales

Bacchanales





Vient le soir du grand jour en fin du mois d'avril
Les cyprès alentour rayonnent sur le sil
De l'immense clairière où le ciel s'illumine
Au faisceau de lumière ourlé par la colline.

C'est l'hiver qui s'enfuit aux feux de Walpurgis
En secrets dans la nuit où Cronos prit ses fils
Des fantômes en ronde accompagnent les jeux
Quand la terre s'inonde d'instincts amoureux.

La chair de ses plaisirs va nourrir le sabbat
Où l'orgie a loisir d'allonger les ébats
Sorcières et démons en transe sur la braise
Ont le rythme en chansons de ce peuple qui baise.

Sous le sceau de Satan et tous ses sacrifices
Une magie s'étend autour des orifices
On célèbre à l'envi Dyonisos ou Bacchus
Lors que s'offre la Vie... à Mercure et Vénus !


Trist@nic - avril 2016


jeudi, avril 18 2019

Vieille Dentelle

Vieille Dentelle

lachaise



Le crime était parfait, sans témoins, pas d’indice.
Il gisait dans son sang, nu sur le carreau froid,
Le visage défait par une cicatrice
Au front las, palissant, qui marquait son effroi.

Il fallait être fou pour oser tuer l’Homme
Avec son Cœur d’enfant, lui qui rêvait d’Amour,
Et répétait partout : « Le Bonheur est en somme
Un cadeau du présent à s’offrir tous les jours ».

Son corps s’en est allé, dans un étroit cercueil,
Porté par le destin, jusqu’au trou de mémoire.
Il arrive pourtant qu’on retrouve là-bas

Un secret bien scellé, sous le blanc de son œil.
Et parfois le matin, se réveille l’histoire,
Lorsque renaît l’instant de son premier combat.

Larsenic - juillet 2010



lundi, avril 15 2019

Jepoemes en pot haine

Jepoemes pot de haine



Lorsque Aura de Vertu
Orne la Poésie
Elle traîne à mon cul
Un site d'hérésie

Il sont les morts de Fin
Qui me lèchent la croupe
Et me sucent chacun
Jusqu'au fond de la coupe

Érythème fessier
Dirait le proctologue
Et quoi que vous fassiez
Leur trou est monologue

Il me faudrait encor
Mettre en ce vil pot haine
Un peu du sel de mort

Pour qu'envie je poème
Et j'écrive toujours
Sur ma vie de bohème

Aux plus beaux mots d'Amour
À ceux que ma peau aime.


Solem - avril 19
"de bio gras fit"

Ma tolérance a débordé d'humanité, pour rendre au centuple à son existence les cas d'eau mouillant l'honneur de ma généreuse grrr... attitude !

samedi, mars 30 2019

Nuits blanches

Nuits blanches



Sur l'écran noir de mes nuits blanches
Un nuage est passé
Pour assombrir l'envers glacé
D'un long dimanche

A l'ombre des purs sentiments
S'est réfugié le doute
Et d'un vagabond sur la route
Il est celui qui ment

Dans ma mémoire somnambule
Égarée en chemin
J'imagine ses jours demain
Comme des crépuscules

Au rendez-vous des faux-semblants
C'est l'aube qui m'éveille
Et vient chanter à mon oreille
Un jour de satin blanc.


M@rselO - juin 2018



jeudi, mars 28 2019

Matin d'Octobre

Matin d'Octobre



Glose en Sonnet

D'après La nuit d'octobre - Alfred de Musset (1810-1857)


"Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir."

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J'étais au fond du trou, la tête entre les mains,
La corde autour du cou, tel pantin qu'on achève,
Et sur un peu de vert à mon regard lointain,

Le mal dont j’ai souffert s’est enfui comme un rêve.

Avait-il en mon cœur épuisé la souffrance
Où se posait ma peur d'affronter l'avenir ?
S'il me faut évoquer cette douleur immense,

Je n’en puis comparer le lointain souvenir

Sinon du grand sapin dont on tire la sève.
Il ne doit aux matins de vivre certains soirs,

Qu’à ces brouillards légers que l’aurore soulève,

En venant effacer un profond désespoir,
Sur ces lèvres posées une peine à s'ouvrir,

Et qu’avec la rosée on voit s’évanouir.


M@rselO - septembre 2018


mercredi, mars 27 2019

Je veux chanter

Je veux chanter






Depuis dix ans et plus, d'un prompt retour

Je garde espoir, mais aussi grande peine

Où mon Cœur, celui vivant d'une Reine,

Y doit veiller son âme tous les jours.


Je veux chanter, telle douce colombe,

Un air de Paix pour veiller notre Amour,

Qui sans éclat, se patine alentour,

Et vient creuser une profonde tombe.


Pour mon héros, je ferai les yeux doux,

Offrande à ce bel amant, tendre époux,

Quand de ses mains, j'arrondirai mes formes.


À mes côtés, le soir je veux qu'il dorme,

En écoutant, dedans mon ventre rond,

Jouer petite fille ou bien garçon.



Trist@nic - mai 2017


dimanche, mars 24 2019

Au Jardin suspendu

Au Jardin suspendu



En secret invité à l'abri d'un long rêve
Il m'est lors apparu ce sentiment profond
Qui certains soirs se tait puis le matin se lève
Au Jardin suspendu sous mon vert horizon.

Il a nourri des jours à la douceur de vivre
En apaisant ma faim de ses juteux baisers
Par la bouche d'Amour qui m'enivre
À son rose parfum dans les nuits perfusé.

Lors j'ai cueilli du fruit les saveurs débordantes
Et conservé longtemps le goût sucré du thé
Sur le palais détruit de mes sourdes attentes.

Il apporte fuyant au sortir de l'été
Dans les froides saisons mortes d'aubes chéries
Un semis de raisons en promesses fleuries.

M@rselo - septembre 2018


vendredi, mars 22 2019

Accords & acquits

Accords & acquits





Comme aurait dit Gertrud,
On n'était pas vraiment raccord,
En Sol mineur, elle est au nord,
Et moi, encore au sud...

D'une bise à bâbord
Sous vent s'élève la tempête,
Et s'accroche à son mal de tête,
En s'éloignant du port !

Les primes des naufrages,
Aux femmes et enfants d'abord,
Se font à cris au désaccord,
Hurlant en décalages.

Dans le plus beau des corps,
Le cinéma se fait la fête,
A l'écran pour tuer la bête,
En Mi bémol à torts.

Et comme une habitude,
A la merci de ces remords
Des notes vont jouer l'accord,
Aux airs de solitude...


Trist@nic - août 2017



samedi, mars 16 2019

Lune Rousse

Lune Rousse

 

Ce soir la Lune est douce
Et ma nuit couleur "sans"
Mais cet ennui me pousse
Au cœur de mots passant

Quand au sol se trémousse
Et traîne un vers luisant
Sur son tapis de mousse
Et métro courtisant

Se peut-il qu'il accoure
Au grand bal des pédants
Qu'en ce lieu il discoure
Un membre pénitent

Sur ce champ qu'on laboure
Il serait plus séant
De penser qu'il se goure
Au fond se tortillant

Ce soir la Lune est Rousse
Et mes yeux rouges sang
La plume parfois tousse
À l'envers croupissant..


M@rselO - juin 2018

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