En l'Air



Aussi libre que l'Air, je suis comme le Vent,
Qui rentre par derrière et ressort par devant,
Tantôt douce caresse, ou terrible ouragan,
La Force et la Faiblesse en un seul Élément.

Parfois je siffle un Air, sur les bords de la Seine,
Où le froid de l'Hiver le dimanche m'amène,
Et reprends le refrain de morsures glaciales,
En gerçures aux mains, quand le givre s'installe.

Je vais en courant d'Air, dans la ruelle étroite,
Et seul face à la Mer, où la Lune miroite,
Humer la Liberté de glisser où je veux,
Friser un bout de nez, caresser des cheveux.

Je ne manque pas d'Air, quand l'été se dérobe,
Espiègle, pas vulgaire, en soulevant les robes,
Et j'aime sur le seuil inhaler ce Parfum,
Porter mes soirs en Deuil, sur un souffle défunt.


Larsenbac - septembre 2015